S'ENTRAIDER GRÂCE À LA CUMA

La Cuma améliore les conditions de travail et la qualité de vie des agriculteurs grâce à l'organisation collective des chantiers agricoles, la délégation des travaux, l'entraide, la solidarité en cas de coups durs, les échanges et les moments de convivialité partagés.

Retrouvez le témoignage d'Alexandre BONNEVILLE (vidéo) de la Cuma de Clary et président de la Cuma Galaxie.


La Cuma ? Une sécurité pour l'efficacité des chantiers !

Alexandre Bonneville, 43 ans, éleveur bovin et polyculture

Cuma de Clary (59) / 54 adhérents


Installé depuis 2016 en polyculture-élevage près de Clary dans le Nord, Alexandre Bonneville témoigne que la Cuma fait rimer sécurité avec solidarité et efficacité.


Après un parcours atypique débutant par l'animation au sein de la FRCuma des Hauts-de-France, puis passant par le commerce pour Groupama, Alexandre Bonneville décide à 36 ans de revenir sur l'exploitation familiale dans le Nord. Une structure laitière sur laquelle il décide d'ajouter un atelier pomme de terre à son arrivée en s'appuyant sur la Cuma de Clary. « Dans la famille, nous sommes en Cuma depuis trois générations et mon installation passait par une diversification de l'exploitation. Si j'avais dû investir seul, je me serais forcément orienté vers du matériel d'occasion peu performant. La Cuma a acheté une planteuse et une fraise pour un total de 75 000€. Un montant impossible à assumer seul pour deux outils dans un contexte d'installation ».

« Sans la Cuma, je n'aurais pas pu créer un atelier pomme de terre pour m'installer »

Mais au-delà d'avoir sécurisé son installation, la Cuma de Clary apporte aussi de l'efficacité dans les chantiers, notamment celui de l'ensilage de maïs. En effet, grâce à une organisation collective rigoureuse s'appuyant sur une banque d'entraide, les 20 hectares sont récoltés sur la journée. « C'est une journée intense, c'est vrai, admet l'éleveur, mais c'est une vraie sécurité pour la qualité de la récolte. Si je faisais appel à une ETA, le chantier se déroulerait sans doute sur deux jours, avec un risque accru de problème de conservation du maïs ».

Ainsi, la Cuma apporte une force de frappe XXL. Généralement, ce sont douze personnes qui se mobilisent sur ce chantier : le chauffeur de l'ensileuse, huit à neuf bennes et deux personnes au silo. « Il faut être rigoureux dans les plannings et l'organisation. Mais travailler en Cuma c'est opter pour la sécurité et l'entraide. En cas de problème météo, le collectif permet de trouver le coup de main qui sauvera la récolte en un coup de fil ». Par ailleurs, Alexandre souligne la convivialité apportée par le collectif, avec « des collègues qui deviennent des amis ».

« Aujourd'hui, je ne pourrais pas continuer sans la Cuma, poursuit Alexandre Bonneville. Certes, j'y ai de grosses factures, un peu plus de 50 000€ par an, mais quand je vois la qualité du matériel auquel j'ai accès et la qualité de service, je sais que je fais le bon choix ».

« Si je suis en panne ou si j'ai un souci, la solidarité du collectif pourra m'apporter une solution »

D'ailleurs, il insiste sur l'importance de la qualité de service au sein du groupe. « C'est le critère le plus important, le prix du matériel ne vient qu'en second. Si le prix peut faire entrer un nouvel adhérent, c'est la qualité de service qui le fera rester »  Selon lui, le seul frein au fonctionnement d'une Cuma, c'est le facteur humain. « On ne pourra pas vraiment compter sur l'entraide d'un adhérent qui est là pour le prix mais qui n'a pas la fibre collective ».

Enfin, en tant qu'administrateur de Cuma (secrétaire de la Cuma de Clary et président de la Cuma Galaxie), Alexandre Bonneville cherche à préserver l'engagement des adhérents via cette qualité de service et un dynamisme. « Ils ne reprocheront jamais la prise de décision. Ce qui est pénalisant, c'est l'immobilisme ! »